Née un 25 décembre, Laura Künzler est un cadeau de Noël pour le volleyball féminin suisse. Mais pas seulement à cause de sa date anniversaire. A 21 ans et demi, la blonde Argovienne, même si elle parait encore timide, est une véritable leader et elle assume bien ce rôle. Capitaine de l’équipe de Suisse, elle a franchi le pas du professionnalisme l’année dernière en étant engagée par le club allemand de première division de Rote Raben Vilsbiburg.
La vie sportive de Laura Künzler a donc été totalement bouleversée lorsqu’elle a quitté Aesch-Pfenningen pour prendre le chemin de la Bavière. « Bouleversée, c’est bien le mot, s’exclame-t-elle. Je me suis retrouvée dans un environnement très professionnel avec beaucoup d’entraînements, beaucoup d’engagements vis-à-vis des sponsors et des fans également. Le club est ambitieux, il y a une bonne dynamique et nous vivons à 100% pour le volleyball. »
Venant de la petite Suisse – surtout à l’échelon du volleyball – la grande attaquante (189cm) n’a pas tardé à se faire une place dans le six de base de son équipe. « J’ai passé rapidement de troisième à deuxième attaquante, ce qui m’a permis de beaucoup jouer la saison dernière. Je ne peux que m’en réjouir pour la suite de ma carrière car j’ai le sentiment d’avoir bien progressé. » Laura Künzler admet pourtant que ce n’est pas facile tous les jours. « C’est très stimulant, mais parfois difficile pour la tête, précise-t-elle. C’est pourquoi j’ai décidé de reprendre mes études en psychologie. Je ne vais le faire que de manière online, mais cela va permettre de sortir un peu du volley de temps en temps. »
Laura Künzler a aussi un grand plaisir à jouer avec l’équipe de Suisse. A plus forte raison que se profile pour l’an prochain une possible qualification pour les championnats d’Europe. « Nous avons pris le bon chemin en gagnant trois de nos quatre premiers matches au mois d’août, souligne l’Argovienne. La perspective de pouvoir disputer les Européens l’an prochain représente une super motivation. » Et quand on évoque le Montreux Volley Masters, les yeux de la Suissesse brillent encore plus. « Montreux c’est incroyable, dit-elle. Se retrouver dans le même tournoi que les meilleures Brésiliennes, Chinoises et autres Turques qu’on voit habituellement à la télévision, c’est un grand bonheur. Même si face à telles adversaires, on se retrouve forcément en grandes difficultés. »