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La Turquie ravie, le Brésil et la Russie en extase, la Pologne au coeur brisé : cinq points à retenir du quatrième jour du Montreux Masters

 

Montreux,  Suisse, le 8 septembre 2018 - La phase de poules de cette 33e édition du Montreux Volley Masters s’est conclue de façon dramatique ce vendredi. La Turquie a balayé les hôtes suissesses en trois sets et ainsi atteint la tête de la poule A, suivie par la Russie et le Brésil qui ont remporté deux victoires vitales de poule B pour aller en demi-finale, en éliminant au passage une Pologne malchanceuse.

Que faut-il  retenir de ces trois matches qui confirment l’organisation des demi-finales ?

La Turquie progresse avec le meilleur score et montre un niveau grandissant

L’entraîneur turque,Giovanni Guidetti, dont l’équipe s’était déjà qualifiée pour la demi-finale en gagnant ses deux premiers matches, en a profité pour faire des expériences avec son équipe. Le capitaine  Eda Erdem Dundar, la meilleure scoreuse Meryem Boz, Meliha İsmailoğlu, et Cansu Özbay, étaient toutes au repos, laissant Hatice Gizem Örge (Libero), Beyza Arici, Seyma Ercan, Hande Baladin, Cagla Akin, Zehra Gunes, et Ebrar Karakurt sur le terrain.

Avec déjà plusieurs apparitions impressionnantes à son actif lors des jeux précédents, Karakurt a saisi l’opportunité d’être la femme de ce match en marquant 22 points dont 13 attaques, trois blocages et six services aces qui ont permis à la Turquie de se ruer en tête de la poule A. Les réceptionneuses attaquantes Hande Baladin et Seyma Ercan ont produit des performances impressionnantes, tout particulièrement cette dernière par un blocage survenu au moment où la Suisse luttait pour contrer leur jeu défensif. Leur talon d’Achille reste peut-être les 25 fautes commises au cours de la parties, puisqu’elles ont permis aux hôtes de rester plus longtemps en jeu, surtout lors du troisième set. Mais Guidetti sera satisfait des différentes combinaisons qu’il a suscitées dans son équipe, et qui seront capitales lors de la demi-finale. Les Turques arrivent en demi-finale avec trois victoires de poules sur trois matches, un maximum de neuf points, en ayant accordé un seul set à l’adversaire (contre la Chine), et sont ainsi dans de bonnes dispositions pour préparer le match de demi-finale contre la Russie ce samedi (08.09.18. 21:00 CET).

2. La Russie saute sur l’occasion d’éteindre les espoirs polonais

L’enjeu était simple pour la Russie qui jouait son dernier match de poule B contre la Pologne. Il s’agissait de vaincre en quatre sets ou moins, à moins de donner à la Pologne le point qui lui manquait pour avoir une place en demi-finale, puisque le Brésil en avait déjà pris une, à condition de remporter une victoire prévisible contre le Cameroun. Les Russes ont accompli leur mission avec un set de marge, la Sbornaya a mis ses adversaires en déroute dans une efficacité impitoyable au moment où elles en avait le plus besoin.

Natalia Goncharova, qui marque la plupart des points, est une fois de plus passée au premier plan avec 21 points en cette occasion, alors que l’équipe de Vadim Pankov prenait fièrement sa place parmi les quatre dernières équipes au frais de son adversaire. La réceptionneuse attaquante Ksenia Parubets a marqué un score notable de 11 points. La contreuse centre Irina Fetisova, qui fêtait son 24e anniversaire, l’a rendu mémorable en marquant cinq points dont quatre blocs, le meilleur score défensif des joueuses russes.

La Sbornaya tout entière n’a concédé qu’un maigre score de 15 points sur des fautes, ce qui offre au numéro cinq mondial de bons espoirs pour la chasse à la médaille.

3. L’échec de Smarzek & cie 

La Pologne de Jacek Nawrocki devait absolument empêcher la Russie de gagner en quatre sets et l’entraîneur a placé de gros espoirs en sa star Malwima Smarzek qui a été rappelée sur le terrain après s’être reposée lors de la victoire contre le Cameroun. Il s’agissait de la garder en forme pour ce match de la dernière chance.

Le score de 31 points obtenu par Smarzek dans les cinq sets contre le Brésil reste le plus élevé de tous les matches de la compétition à ce jour mais la Sbornaya a prouvé que son impact pouvait être stoppé en la contraignant à un modeste score de 11 points sur les trois sets du match, véritable gifle pour les Polonaises qui ont compris que leur capacité à gêner leurs opposants était sérieusement entravée. Smarzek a marqué tous ses points sur des attaques, avec un total de 33 tentatives au cours du jeu (beaucoup moins que contre le Brésil). Un tiers de ses efforts a payé, un taux raisonnable qui prouve néanmoins qu’elle a trouvé moins d’opportunités cette fois-ci.

Agnieszka Kąkolewska était elle aussi à l’origine d’une performance clé vitale pour le Brésil. Elle a été la meilleure contreuse avec quatre points sur des blocages, mais elle a surtout été l’une des deux joueuses Polonaises à avoir enregistré des points de blocages, la deuxième étant Zuzanna Efimienko-Mlotkowska et son blocage en solo. Avec un jeu défensif si faible au regard des statistiques, il est facile de comprendre pourquoi les attaques de Goncharova et Parubets ont été si profitables à l’attaque de la Russie. Une faiblesse que Jacek Nawrocki aura à coeur de pallier immédiatement, avec une occasion parfaite de tester ses joueuses lors du premier match de classification de samedi contre la Chine (08.09.2018. 13:00 CET).

4. Le Brésil n’abandonne rien et arrache une victoire impitoyable au Cameroun

Le Brésil de José Roberto Guimaraes, qui défendait un titre de champion, s’est fait plaisir en assurant sa place en demi-finale pour la deuxième année avec un minimum d’opposition à la défense de leur titre, et a vaincu le Cameroun en trois sets confortables.

Même si les championnes africaines sont allées et venues dans le match pour ajouter un set à leur palmarès lors de la compétition de cette année, pas une seule joueuse brésilienne ne s’est donnée la peine d’un score remarquable. Bien au contraire, Guimaraes a choisi d’utiliser sa réserve, non seulement pour une déclaration d’intention mais aussi pour gagner ce match un concédant gracieusement un tout petit score à l’adversaire avant les demi-finales. Son équipe a donné plus de sept points sur des erreurs individuelles.

Avec un jeu camerounais qui a donné au Brésil un problème de bienvenue et de quoi se tester face à une attaque agressive erratique, dont quelques formidables rassemblements, c’est paradoxalement une défenseuse qui a marqué le plus de points du côté Sud-américain. Adenezia Da Silva a marqué 11 points, dont cinq blocages (avec cinq attaques et un ace), pendant que son équipe profitait de la baisse de l’attaque africaine. Adenezia et suivie de près par la réceptionneuse attaquante Rosamaria Montibeller, qui a marqué 10 points, à ajouter à la série déjà impressionnante de ses performances lors de cette compétition 2018.

De retour sur les sentiers de la victoire qu’il a rarement quittés, le Brésil a des matches plus difficiles en vue puisqu’il se prépare à se mesurer contre l’Italie en demi-finale, en un choc des titans samedi soir (08.09.18. 18:30 CET).

5. Les éternels perdants camerounais et suisse incapables de contrer leur malchance

Après avoir été vaincus en trois sets lors de leur dernier match de poule, respectivement contre la Turquie et le Brésil, la Suisse et le Cameroun se préparent à se mesurer l’un à l’autre dans un match de classification de consolation samedi (08.09.18. 15:30 CET). Ce match sera donc un combat entre les deux équipes les plus décevantes du tournoi, chaque équipe voulant maintenant gagner ne serait-ce qu’un set lors de cet competition.

Laura Kunzler et Maja Storck portent les espoirs de la Suisse après leur belle performance contre la Turquie. On compte aussi sur la performance encourageante de l’étoile montante Korina Perkovac, qui a marqué neuf points, et de Gabi Schottroff, précieuse au filet et présente à chaque match jusqu’ici.

Incapable en dépit de tout de déstabiliser notoirement les Brésiliennes, le Cameroun a trouvé une certaine satisfaction dans plusieurs rassemblements excitants durant son dernier match de poule. Leur principale force d’attaque était le capitaine Christelle Tchoudjang Nana et la réceptionneuse attaquante Laetitia Crescence Moma Bassako. Ces deux joueuses se sont affirmées comme l’atout principal du Cameroun dans chaque match, et les regards seront à nouveau posés sur elles dans l’espoir que le Cameroun parvienne à gagner un set, ou même une formidable première victoire pour leur première participation au Montreux Masters.

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